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Le groupe franco-norvégien Leboncoin, filiale du norvégien Schibsted, envisage d’opérer dans d’autres types d’activités porteurs. Fort de sa clientèle de 23 millions de visiteurs mensuels, Leboncoin figure dans le classement des cinq sites les plus visités en France. Zoom sur les projets du site d’annonces, sur sa stratégie commerciale et sur les freins potentiels à son essor.
Les projets de Leboncoin pour 2016
Dès février 2016, le site d’annonces compte innover en créant un nouveau logo et prévoit d’établir un site davantage orienté vers les téléphones portables. A l’instar des « keynotes » d’Apple ou de Google, Leboncoin s’occupera également de la messagerie et de la géolocalisation. Vers septembre 2016, après le rachat du site d’emploi Kudoz, le site d’annonces projette de s’axer sur le marché du travail. En effet, le marché de l’emploi est un créneau porteur avec des adversaires tels que Cadremploi, Regionsjob ou LinkedIn car le secteur actuel ne propose que 5 % d’offres dédiées aux cadres. Des contacts sont déjà en cours avec plusieurs entreprises : Pole Emploi Objectif, l’armée et Carrefour.
La stratégie commerciale du site Leboncoin
Créé en 2006, ce site a connu un essor phénoménal à partir d’une recette simple mais efficace. Le site est gratuit pour les particuliers qui souhaitent acheter ou vendre en ne payant pas de TVA. Leboncoin reste uniquement un diffuseur d’annonces et ne participe pas à la transaction. Seules les entreprises « déposeurs » d’offres, les annonces publicitaires et les remontées d’annonces des vendeurs sont soumises à un paiement. Avec un effectif de 350 personnes, Leboncoin pèse jusqu’à 3 milliards d’euros. Leboncoin envisage également d’opérer dans un procédé de système d’achats de mots-clés en visant les annonceurs qui veulent sélectionner les utilisateurs du web à la recherche d’un sujet donné.
Les freins potentiels à l’essor du site Leboncoin
En effet, le Ministère des Finances envisage de mettre la main sur une part des revenus émanant de l’économie collaborative. Un projet de loi restrictif pourrait surgir du Ministère du Travail. Par ailleurs, le secteur de l’immobilier, avec la création d’un site commun nommé Bien’ ici, a pour le but de concurrencer Leboncoin. Du fait de son envergure, Leboncoin ne peut progresser.
Innover dans des secteurs porteurs tels que l’enseignement, les évènements locaux ou les services à la personne représente un potentiel pour l’expansion du site franco-norvégien.